lundi 1 décembre 2008

Racines - Alex Haley

Pour commencer cette rubrique, autant parler d'un des livres qui m'a le plus marquée. Je l'ai lu alors que j'étais en première année de fac, je terminais tout juste cette période que certains métis connaissent, à savoir une interrogation sur l'autre pays où l'on ne vit pas mais dont on a des origines, une autre culture, une autre histoire. Je découvrais Miriam Makeba, Lucky Dube ainsi que plusieurs musiques ethniques de différents pays africains. C'est ainsi que je suis venue tout naturellement à découvrir "Racines", c'était presque un passage obligé.

J'arrête le blabla et je parle du livre, oué oué, c'est bon !



L'histoire est censée reprendre celle de l'auteur, celle de ses origines. Grâce au nom de son ancêtre, Kounta Kinte et celui d'un instrument, de mémoire, dans la langue de Kounta Kinta, le narrateur réussit à remonter jusqu'au tout premier de sa famille à avoir vécu aux Etats Unis. Ce dernier vivait à l'origine en Gambie et fût arraché à sa terre par les esclavagistes pour l'emmener aux Etats-Unis. Il y découvre les conditions de l'esclavage, des esclaves qui ont tout oublié de leurs racines africaines, l'obligation de se soumettre si l'on ne veut pas mourrir. Tout ceci se mélangeant avec sa volonté d'être ce qu'il a toujours connu : un homme libre, fier de ce qu'il est et de son histoire.
Le narrateur traverse ainsi les 7 générations, de l'esclavage à l'émancipation, la guerre civile américaine, la volonté des toubab (blancs) à ne pas perdre l'une de leur principale source de revenus puis l'impact de leur regard sur ces hommes et femmes noirs.

Je n'ai pas le souvenir d'avoir eu un avis sur la plume de l'auteur, par contre l'histoire est passionnante. On m'avait présenté ce livre comme une histoire réelle, mais bien qu'il s'avère que de forts soupçons indiquent que tout est romancé, cela ne retire rien à sa qualité.

Cette histoire a été transposée en mini série pour la télévision, d'après ce qu'on m'en a dit, quand cette série a été passée au Sénégal, une nouvelle colère, chez les jeunes surtout, s'était à nouveau fait sentir. La cicatrice profonde qu'a laissé l'esclavage en Afrique est encore bien présente et elle a bien du mal à guérir.

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